Les déchets nucléaires une question éternelle

Le nucléaire est-il sûr?

L’ANDRA (Agence Nationnale pour la gestion des déchets radioactifs) qui est une agence gouvernementale a pour mission de recenser le nombre de déchets en France et de trouver des solutions pour faciliter leur gestion.

Les déchets radioactifs proviennent de 5 sources principales: l’industrie électronucléaire, la défense nationnale, l’industrie classique, la recherche et le domaine médical. Ils sont donc classés selon leur durée de vie et leur niveau de radioactivité exprimé en Bécquerel (Bq)

Il existe donc 5 catégories de déchets radioactifs :
les déchets de très faible activité  ou (TFA):Ils proviennent principalement de l’industrie nucléaire avec le démantèlement des centrales nucléaires, des laboratoires d’études, des centres de recherches et de production de matières radioactives et sont proche de la radioactivité naturelle (100 bq/g).
les déchets de faible et moyenne activité à vie courte ou (FMA-VC):L’origine des déchets A est multiple. Ils sont essentiellement des déchets de maintenance (équipements, outils, chiffons de nettoyage…) ou liés au fonctionnement des installations, nucléaires comme ceux résultant du traitement d’effluents liquides et gazeux (filtres et résines de traitement de l’eau des réacteurs). Ils peuvent également provenir d’opérations de démantèlement. Pour une faible part, ils sont issus de laboratoires de recherche, des hôpitaux et de l’industrie. La période radioactive est inférieure à 30 ans et la dose est d’environ 370 millions de bq/g.
• les déchets de faible activité à vie longue ou (FA-VL):Les déchets radifères résultent principalement de l’utilisation de minerais légèrement radioactifs contenant ce qu’on appelle en chimie des terres rares et de l’yttrium. Ces produits entrent notamment dans la fabrication de la micro, la HIFI, la vidéo et dans les catalyseurs pour automobiles. Ils contiennent une quantité notable de radium 226 ou encore de thorium 232 (éléments à vie longue). Le procédé industriel a pour effet de concentrer la radioactivité naturelle dans les résidus. Par ailleurs, certaines peintures luminescentes, des objets comme les têtes de paratonnerres, une partie des déchets d’assainissement des sites pollués anciens relèvent également des déchets radifères.


La radioactivité des déchets radifères est en général comprise entre quelques dizaines de Bq et quelques milliers de Bq par gramme. Les atomes radioactifs sont essentiellement des émetteurs alpha à vie longue.

Les déchets graphites proviennent des centrales anciennes de la filière maintenant arrêtée des réacteurs à uranium naturel et graphite gaz. Le graphite qui servait à ralentir les neutrons devait être d’une grande pureté. Le niveau de radioactivité des déchets graphites est en général compris entre dix mille et cent mille Bq par gramme. Les atomes radioactifs sont essentiellement des émetteurs bêta à vie longue.

Les déchets de faible activité à vie longue (FAVL) sont en attente d’une solution de gestion définitive. L’Andra a préconisé un stockage (en sub-surface) dans une couche d’argile située à une profondeur de quinze mètres. A ce jour, aucun site d’implantation n’a été déterminé. Les producteurs étudient actuellement un mode de conditionnement sous forme d’un colis en béton.
• les déchets de moyenne activité à vie longue ou (MA-VL):Outre les gaines, coques et embouts, les déchets B incluent les insolubles, les filtres et résines, les produits de décantation et de centrifugation, les boues d’épuration des opérations de retraitement. On trouve également des matériaux contaminés au cours du fonctionnement ou d’opérations de maintenance, comme des vêtements, de l’outillage et des pièces de rechange. Feront un jour partie de ces déchets, les éléments les plus radioactifs du démantèlement à venir des réacteurs.
L’activité des déchets MA-VL se situe en général entre un million et un milliard de Bq par gramme. L’évolution au cours du temps de l’activité d’un colis de déchets MA-VL, tel qu’un conteneur de « déchets de structure » compactés issus du traitement des combustibles usés, a la même allure générale que pour les déchets vitrifiés mais le niveau d’activité initiale est évidemment moindre. La puissance thermique moyenne est initialement d’une vingtaine de watts par colis, et décroît d’un facteur 10 en cent ans.
Environ 64% des déchets MA-VL ne sont pas encore conditionnés et sont dans l’attente de gestion définitive. Ces déchets, anciens pour la plupart, sont entreposés dans les installations du CEA à Cadarache et de la COGEMA à Marcoule et La Hague. Il sera nécessaire de les reprendre et de les conditionner, en respectant les standards actuels de sûreté, pour leur gestion à long terme.
• les déchets de haute activité ou (HA):Pour en donner la mesure de cette très forte activité, 1 curie représente l’activité du gramme de radium purifié au prix de tant d’efforts par Marie Curie. L’activité d’un assemblage de combustible irradié d’environ 500 kg est à la sortie du réacteur de 2500 curies par kilo. Elle tombe à 400 curies/kg au bout de 10 ans et à 50 curies/kg au bout de 100 ans. Malgré cette décroissance, l’activité est encore si importante qu’il faut confiner les atomes radioactifs pendant encore de très longues années.


La France a fait le choix de retraiter le combustible irradié des réacteurs. Lors de cette opération, les produits de fission et lesactinides mineurs responsables de plus de 98 % de la radioactivité, sont séparés pour être conditionnés au sein de blocs de verre. Ces déchets vitrifiés constituent les déchets C. Placés dans des conteneurs en acier, d’environ 400 kg ils sont plus faciles à manutentionner et occupent moins de place que les combustibles irradiés.

Après conditionnement, les déchets vitrifiés sont entreposés en surface. Les radioéléments à vie courte, très actifs, dégagent beaucoup de chaleur. Comme le combustible irradié, les déchets C ont besoin d’être refroidis les premières dizaines d’années. Ils sont en principe destinés à un stockage géologique. Mais une décision n’est pas encore prise en France. Il importe qu’un éventuel stockage soit réversible pendant une longue période, pour garder un accès aisé aux déchets et pour permettre de se raviser en fonction d’éventuels progrès techniques.

Le volume des déchets en 2010 a augmenté de 170.000 m3 par rapport à 2007 et d’après les prévisions de l’ANDRA devrait augmenter de 580.000 d’ici à 2020 et de 800.000 de 2020 à 2030.

En France, des centres de stockage existent déjà pour 90% des déchets radioactifs

produits chaque année.

- Au 31 décembre 2010, 72% du volume de déchets radioactifs produits sont définitivement

stockés. Les autres sont provisoirement entreposés en attendant d’être stockés dans des centres existants ou en attendant la création d’un centre de stockage adapté.

- 30% des déchets de haute activité et 60% des déchets de moyenne activité à vie longue

devant être stockés en stockage profond sont déjà produits.

image de l'ANDRA

La question du stockage dans les décennies à venir sera donc à la charge des générations futures si la part du nucléaire ne diminue pas dans notre parc énergétique ainsi que le risque de fuite radioactive due soit à une erreur humaine ou aux forces de la nature.

Pour plus d’information allez sur le site http://www.andra.com/ ou http://www.laradioactivite.com/

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