Belgique: un réacteur nucléaire en arrêt en raison de « potentielles fissures »
Sur l’un des septs réacteurs de la centrale de Doel, dans le nord du pays, une analyse de la cuve révèle de « très nombreuses indications » s’assimilant à « de potentielles fissures », selon l’Agence de contrôle nucléaire belge ce mercredi.
Une analyse de la cuve d’un des sept réacteurs de la centrale nucléaire de Doel en Belgique a révélé « de potentielles fissures », selon l’Agence fédérale de contrôle nucléaire (AFCN) belge ce mercredi. Le réacteur est à l’arrêt pour entretien depuis début juin, il ne contient plus le combustible nucléaire qui a été déchargé.
« Le réacteur est maintenu à l’arrêt tant que les résultats complets n’auront pas été fournis », explique l’agence qui ajoute que « l’arrêt de Doel 3 sera maintenu [au moins] jusqu’au 31 août 2012″. Elle assure qu’il n’y a « aucun danger pour la population, les travailleurs et l’environnement ».
La centrale de Doel est exploitée par Electrabel, filiale belge du groupe français GDF Suez. Electrabel exploite sept réacteurs sur deux sites: quatre dans la centrale de Doel, près d’Anvers, en Flandres et trois à Tihange, près de Liège, en Wallonie.
« De très nombreuses indications » de possibles fissures
Lors de cette révision planifiée de la centrale, une nouvelle méthode d’analyse par capteurs ultrasoniques a été utilisée sur la cuve. Alors que l’examen est encore incomplet, « il apparaît déjà [...] sur la cuve la présence de très nombreuses indications qui pourraient s’assimiler à de potentielles fissures », selon l’AFCN.
L’Agence « donnera son opinion après analyse de l’ensemble des informations reçues, sans verser dans la spéculation [et avec] l’évaluation de sûreté du dossier complet, de même que sur les avis de son Conseil scientifique, et [l'opinion] sera soumise à un audit international ».
La Belgique sort progressivement du nucléaire
« L’AFCN donnera seulement une autorisation de poursuivre l’exploitation si des arguments convaincants sont fournis », conclut le communiqué.
D’autres inspections sont programmées prochainement sur les cuves de la centrale de Tihange. Le réacteur numéro 2 sera mis à l’arrêt en septembre prochain et l’unité 1 en 2013, a indiqué l’AFCN. Les cuves de Doel 4 et de Tihange 3 « devront à terme subir également ce même type d’inspections ».
La Belgique a décidé de sortir progressivement du nucléaire avec la fermeture programmée des unités 1 et 2 de Doel en avril 2016. Doel 3 doit être fermé en 2022 et Doel 4 en 2025. Les trois réacteurs de Tihange seront fermés en 2023 et 2025.
Selon l’Express
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