Pare-soleils géants pour les océans
Dans une étude récente publiée dans Nature Climate Change, des scientifiques australiens et américains évoquent la nécessité de tactiques non conventionnelles, telles que des pare-soleils géants, pour protéger les océans des émissions de dioxyde de carbone.
Des mesures de dernier recours
Outre des pare-soleils au-dessus des récifs coralliens, l’étude du Nature Climate Change propose des options novatrices de conservation marine: stimulation électrique de basse tension pour favoriser la croissance des coraux et atténuer leur blanchiment, ajout de carbonates et silicates pour neutraliser l’acidité, et conversion du CO2 des déchets terrestres en bicarbonates dissous pour séquestrer le carbone.
Ove Hoegh-Guldberg, directeur de l’Institut Global Change de l’Université du Queensland déclare:
« Toutes ces idées sont extrêmement onéreuses, en particulier lorsqu’on les compare à la résolution de la réduction des émissions de CO2. Si nous nous attaquons aux émissions, les coûts représentent un infime pourcentage de la croissance du PIB mondial chaque année. »
Pour le scientifique, les techniques et approches proposées sont des mesures de dernier recours:
« Il est imprudent de partir du principe que nous allons pouvoir stabiliser le CO2 atmosphérique aux niveaux nécessaires pour prévenir les dommages causés aux écosystèmes marins. »
Des mesures insuffisantes
Pour Alistair Hobday, de l’Organisation de la recherche scientifique et industrielle du Commonwealth(CSIRO), de telles mesures risquent de n’être que des solutions à petite échelle. Selon elle, elles auront probablement leur place lorsque la situation deviendra vraiment désespérée mais elles pourraient ne pas être de réelles mesures d’atténuation.
Toutefois Hobday reconnaît que des solutions novatrices sont nécessaires :
« Nous devons être suffisamment matures pour écouter toutes sortes d’arguments. »
Selon les chercheurs, s »il est possible de stabiliser ou réduire le CO2 dans l’atmosphère, il pourrait n’exister aucune option satisfaisante pour la conservation des océans.
source:http://www.greenetvert.fr/2012/08/28/pare-soleils-geants-pour-les-oceans/66536
Quelles conséquences engendrait la disparition des coraux?
Si vous avez déjà vu un morceau de corail mort, vous avez sans doute eu du mal à croire que vous aviez un animal sous vos yeux. Ressemblant plus à un minéral qu’autre chose, le corail fait pourtant bien partie du règne animal. Un animal étonnant dont le rôle dans les écosystèmes marins se révèle primordial. Aussi, sa disparition progressive a de quoi inquiéter car, sans le corail, c’est une multitude d’espèces qui pourraient être amenées à disparaître.
La disparition des récifs de corail serait tout bonnement catastrophique. Il faut dire que ces récifs sont à eux seuls un véritable écosystème complexe. Tellement complexe qu’il est encore difficile d’imaginer ce que deviendrait la vie sous marine sans cet organisme si particulier. Pour comparaison, c’est un peu comme si la forêt vierge d’Amérique du Sud disparaissait purement et simplement.
Les récifs coralliens abritent une vie abondante, voire foisonnante. Des centaines d’espèces de poissons et de crustacés trouvent en effet refuge dans les nombreux trous qui parsèment les coraux. abritées, ces créatures peuvent se multiplier à foison, même si elles doivent faire face aux nombreux prédateurs qui croisent dans les parages, attirés par cette vie foisonnante. Les requins sont ainsi légion à patrouiller dans les parages de récifs qui sont de véritables garde-manger inépuisables. Mais voilà, ces récifs ne sont pas inépuisables que cela.
Si jamais le corail meurt, c’est l’ensemble de ces écosystèmes complexes qui s’écroule. Un scénario catastrophe qui semble malheureusement de plus en plus réaliste, et peut-être même inéluctable. Si les chiffres varient quelque peu selon les estimations, de nombreux experts s’entendent pour affirmer que 10% des coraux sont déjà morts, que 30% sont d’ores et déjà condamnés et que 60% sont amenés à disparaître dans les années à venir.
l faut dire que ces organismes sont particulièrement fragiles. Cela peut sembler bizarre quand on sait qu’à eux seuls ils ont créé de véritables mondes. Nombre d’îles parsemant la surface du globe ne sont en effet qu’une accumulation de coraux décédés, dont l’enveloppe calcaire s’est agglomérée pour former des terres émergées.
Mais voilà, ces véritable architectes océaniques sont sensibles et même très sensibles. La moindre pollution de leur environnement peut leur être fatale et, plus grave encore, ils ne supportent pas les variations de climat. Une différence de un degré en plus ou en moins et c’est tout un récif de corail qui peut disparaître purement et simplement. Autant dire que pour les coraux le réchauffement climatique en cours s’avère catastrophique.
La disparition de cette espèce, composée d’organismes microscopiques bâtissant une véritable armure de calcaire pour se protéger, aurait non seulement des conséquences sur l’ensemble de la faune et de la flore vivant dans les récifs, mais pourrait également toucher l’homme de plein fouet. Les barrières de corail sont en effet de véritables remparts contre la fureur dévastatrice des océans. Leur présence permet de briser les vagues déferlantes qui, sans eux, iraient s’abattre sur les côtes de nombreuses îles, mettant en péril la population qui les peuple. Sans le corail, les côtes australiennes pourraient ainsi être balayées par de terribles tempêtes, elles qui sont protégées actuellement par la merveille de la nature qu’est la grande barrière de corail, une structure aux dimensions hallucinantes qui est visible depuis l’espace. On le voit, la mort du corail pourrait laisser augurer des heures sombres pour une humanité qui devra bien, un jour ou l’autre, apprendre à respecter cette planète qui l’héberge.
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